vendredi 6 mars 2009

Une routine qui s'installe. Un moment de solitude. Le soleil qui transperce les pupilles. Un sourire nostalgique. Une démarche assurée. Ne pas vomir, ne pas tomber.

La rue est longue, mais le trottoir étroit. Les hurlements stridents des voitures déchirent et transpercent ma tête, me laissant une migraine infernale. La nuit tombe rapidement, sans que j'ai le temps de m'en rendre compte. Une multitude de lumière apparait, un éclairage tamisé apaisant. Tout ces bruits autour de moi, la morsure de mon soda glacé, le sourire poli des badauds. L'attente. Ces émotions qui m'avaient désertées, parce qu'on me les avaient retirées. Comme un cadeau qui vous est arraché après ouverture et émerveillement.

La fenêtre donne sur une cour froide, aux couleurs pâles, repoussantes. Les rideaux sont jaunis par la fumée de cigarette depuis maintenant des années. Le lit est grand, froid. Il n'y a pas de volets. Les bruits sont ceux des quelques voitures qui, en plein milieu de la nuit traversent l'avenue Carnot près des Champs Elysées en trombe. Ces bruits me rappellent tant d'émotions. Et les pleurs, la dernière écoute avant de les quitter.

Les rues se ressemblent toutes et la nuit commence à tomber, tu es là, tu me suit tranquillement, calmement, on a le temps. On lève la tête dans un même geste et on rit a la vue de l'appartement de Dexter. Une gallerie d'art contemporain, une deuxième, peu de goût. Un magasin de thé, le meilleur de France. On s'arrête, on n'a pas le temps de rentrer. Un magasin surprenant dont tu n'arrives pas à retenir le nom. Toutes les rues se ressemblent et la nuit commence à tomber. Mais tes yeux brillent toujours comme lorsqu'on avait quatre ans et qu'on dansait sut ton lit bateau. Le même éclat que lorsqu'à 9 ans, on jouait au commissaire dans ton jardin, les mêmes couleurs apaisantes que lorsqu'à 7 ans on se croyait assez courageuse pour dormir dans la salle du squelette Oscar dans mon college. Le même sourire que lorsqu'on criait "L'apéro ! L'apéro" et que l'on se collait les mains à la colle UHU pour retarder le moment de la séparation.
Et cette angoisse lorsque tu as déménagé, jamais plus je ne la ressentirais, parce que aujourd'hui à 17 ans, cela fait 14 ans que je te connais et je sais que jamais tu ne me laisseras, parce que je ne suis rien sans toi, et que réciproquement tu n'es rien sans moi.

Léa. Paris. Ma Vie. Merci.

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