lundi 16 mars 2009

Quand le temps fait mal. Quand la seule chose qui nous reste n'est qu'un remord. Je ne sais plus ni que dire, ni que faire. Je passe mon temps à écrire ce que l'on considère comme des sornettes. Un rire expressif, empli d'émotions. Des larmes sincères, qui roulent, roulent, ne s'arrêtant pas.
Un cri de douleur.
Comment expliquer? Une haine omniprésente, la force de tout détruire. Savoir que l'on peut briser cette apparence de bonheur en l'espace d'une phrase. N'est-ce pas là le plus grand pouvoir de l'homme? Etre capable par la force des mots de ruiner une vie, de briser un rêve. De détruire la seule croyance d'un de nos semblables. Et pourtant nous ne répondons que par les armes, parce que nous sommes persuadés que seule la douleur physique peut atteindre, peut tuer.
Et pourtant. Nous sommes profondément convaincus d'avoir les réponses. Notre monde n'est qu'haine, désarroi. Peur.
Nous avons peur de tout, peur de la différence, peur de l'exclusion, du rejet. Peur de la mort, de la souffrance, et même les plus braves d'entre nous n'en réchappent pas.
Alors la seule réponse à tous ces actes de guerre, parce que malgré les apparences nous sommes bel et bien en temps de guerre, contre une armée invisible et invincible: la peur, n'est-elle pas la purgation?

Continuons de sauver les apparences, de fermer les yeux face à la misère au delà de nos frontières. Enfermés dans un cocon matérialiste, car de toutes façons, nous sommes irrévocablement voués à la mort. Ne nous aidons pas, ou faisons sembler de nous aider, il n'y a là aucune différence. Moquons les uns des autres, car ni paradis ni enfer n'existent, nous ne sommes plus des êtres bons, nous avons gâchés nos chances quand le bonheur s'est présenté à nous.

vendredi 6 mars 2009

Une routine qui s'installe. Un moment de solitude. Le soleil qui transperce les pupilles. Un sourire nostalgique. Une démarche assurée. Ne pas vomir, ne pas tomber.

La rue est longue, mais le trottoir étroit. Les hurlements stridents des voitures déchirent et transpercent ma tête, me laissant une migraine infernale. La nuit tombe rapidement, sans que j'ai le temps de m'en rendre compte. Une multitude de lumière apparait, un éclairage tamisé apaisant. Tout ces bruits autour de moi, la morsure de mon soda glacé, le sourire poli des badauds. L'attente. Ces émotions qui m'avaient désertées, parce qu'on me les avaient retirées. Comme un cadeau qui vous est arraché après ouverture et émerveillement.

La fenêtre donne sur une cour froide, aux couleurs pâles, repoussantes. Les rideaux sont jaunis par la fumée de cigarette depuis maintenant des années. Le lit est grand, froid. Il n'y a pas de volets. Les bruits sont ceux des quelques voitures qui, en plein milieu de la nuit traversent l'avenue Carnot près des Champs Elysées en trombe. Ces bruits me rappellent tant d'émotions. Et les pleurs, la dernière écoute avant de les quitter.

Les rues se ressemblent toutes et la nuit commence à tomber, tu es là, tu me suit tranquillement, calmement, on a le temps. On lève la tête dans un même geste et on rit a la vue de l'appartement de Dexter. Une gallerie d'art contemporain, une deuxième, peu de goût. Un magasin de thé, le meilleur de France. On s'arrête, on n'a pas le temps de rentrer. Un magasin surprenant dont tu n'arrives pas à retenir le nom. Toutes les rues se ressemblent et la nuit commence à tomber. Mais tes yeux brillent toujours comme lorsqu'on avait quatre ans et qu'on dansait sut ton lit bateau. Le même éclat que lorsqu'à 9 ans, on jouait au commissaire dans ton jardin, les mêmes couleurs apaisantes que lorsqu'à 7 ans on se croyait assez courageuse pour dormir dans la salle du squelette Oscar dans mon college. Le même sourire que lorsqu'on criait "L'apéro ! L'apéro" et que l'on se collait les mains à la colle UHU pour retarder le moment de la séparation.
Et cette angoisse lorsque tu as déménagé, jamais plus je ne la ressentirais, parce que aujourd'hui à 17 ans, cela fait 14 ans que je te connais et je sais que jamais tu ne me laisseras, parce que je ne suis rien sans toi, et que réciproquement tu n'es rien sans moi.

Léa. Paris. Ma Vie. Merci.